Sylvie Massicotte, écrivaine et parolière

Notre région regorge de trésors cachés. Aujourd’hui, nous vous présentons Sylvie Massicotte, écrivaine et parolière qui, depuis dix-huit ans, réside à Saint-Bernard-de-Lacolle et est liée de cœur à Hemmingford.

Elle est l’auteure de six recueils de nouvelles aux Éditions L’instant même, d’un récit chez Leméac et de neuf romans jeunesse à La courte échelle. Elle signe des paroles de chansons pour plusieurs interprètes (Luce Dufault, Isabelle Boulay, Diane Dufresne, Claire Pelletier…), dirige des classes de maître et des ateliers d’écriture au Canada et en Europe, participe à des spectacles littéraires et des rencontres d’auteurs dans les festivals, les établissements d’enseignement et les bibliothèques. En 2013, elle s’est inspirée des vergers du Minot et de Covey Hill pour écrire la majorité des nouvelles de sa publication, Avant d’éteindre, grâce au soutien du Conseil des Arts et des Lettres du Québec et de la Cidrerie du Minot, dans le cadre d’une entente territoriale dans la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. Ce livre lui a mérité le Prix Adrienne-Choquette 2015 du meilleur recueil de nouvelles de l’année. En 2018, son nom figure parmi les trois finalistes au Prix du CALQ Créateur de l’année en Montérégie.

Sylvie Massicotte a toujours écrit. Dès l’enfance, elle a créé son premier personnage : une amie imaginaire. Dès qu’elle a su assembler les lettres de l’alphabet, elle a pu faire sortir les personnages de sa tête pour les placer dans des histoires qu’elle écrivait « au son ». À l’adolescence, elle échangeait de longues lettres avec une correspondante française qu’elle a fini par rencontrer à l’âge adulte : l’une était devenue écrivaine et l’autre, guitariste professionnelle. On peut lire le parcours singulier de l’auteure dans son livre Au pays des mers, une réflexion sur l’écriture et le voyage qui constitue un élément central dans son travail.

Sylvie Massicotte privilégie la nouvelle, les romans jeunesse et la chanson, tous des genres brefs qui lui permettent de saisir ces instants du quotidien qui nous échappent. Son regard se porte sur des situations qu’elle scrute à la loupe pour mieux dévoiler le côté intime et secret des êtres humains.

Après avoir signé une douzaine de livres et autant de textes de chansons faisant partie d’albums et de spectacles depuis plus de vingt ans, Sylvie Massicotte a le sentiment que la littérature nous lie, qu’elle soit destinée aux enfants ou aux adultes. Jamais elle n’hésite à faire rayonner son écriture dans des lieux inhabituels, comme lorsqu’elle a lu ses textes à la cidrerie du Minot ou aux employés d’un hôpital ou encore aux détenus d’une prison. Ce sont des moments où la rencontre prend tout son sens. Car «un livre, c’est une rencontre», affirmet-elle. Même les spectacles littéraires qu’elle offre, à partir de ses nouvelles et de ses textes de chansons, permettent des échanges avec le public par le biais de la littérature, mais aussi de la voix et de la musique. C’est le cas de Longueur d’ondes et histoires brèves, qu’elle présente sur scène avec Marie Bernard au chant et aux ondes Martenot, et de Miniatures, spectacle avec les compositeurs-interprètes Frédérike Bédard et Breen Lebœuf, accompagnés à la guitare par Roger Mann.

C’est dans la maison que son mari a bâtie de ses mains, au milieu d’une forêt de chênes, que Sylvie Massicotte écrit la plupart de ses œuvres, bien qu’elle bénéficie parfois de résidences d’écriture à l’étranger. Elle y recherche surtout le silence, denrée rare et indispensable car, je la cite : « Le malheur de bien des gens est de ne pas pouvoir supporter le silence. Leur propre silence. Pour écrire, il faut pouvoir tendre l’oreille vers l’inaudible. »

Si vous êtes à Québec le mardi 24 avril à 20h, à la Maison de la littérature, vous pourrez assister à Miniatures, dans lequel elle est sur scène avec Frédérike Bédard, Breen Leboeuf et Roger Mann. www.maisondelalitterature.qc.ca/programmation/miniatures Vous pouvez aussi la suivre sur : www.sylviemassicotte.qc.ca

Ses livres sont tous disponibles à la bibliothèque, grâce au Ré- seau Biblio de la Montérégie.

Plusieurs de ses textes ont été traduits, dont certains en anglais dans des revues littéraires, des anthologies, et notamment dans presque tous les numéros de Translit, an anthology of literary translations, grâce au travail de la traductrice albertaine, Maureen Ranson.

Sylvie, merci de partager ton univers avec nous, et continue à «saisir ces instants qui nous échappent trop souvent!…»