Ouache, une tique!
par Norma Hubbard, traduction Mario Leblanc (édition avril 2012)
Comme enfant ayant grandie dans la vallée, je ne me souviens pas des tiques comme étant un problème même si je me tenais toujours dans la forêt. C’est uniquement quand je suis allée aux Outer Banks en Caroline du Nord que j’ai rencontré ma première tique; elle était agrippée à ma peau et ne voulait pas lâcher prise! J’étais totalement dégoûtée par elle, mais quelqu’un de la place savait exactement quoi faire et a pu régler la situation calmement. Évidemment la tique n’était pas sur elle! Aujourd’hui, même si je n’aime pas trouver des tiques sur notre chien (ou sur moi!), je ne suis plus complètement dégoûtée par elles. Malheureusement, ma grande tolérance pour les tiques vient du fait que j’ai dû en retirer des douzaines de notre chien. Mais d’où viennent les tiques et que faut-il savoir à leur sujet?
Selon l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), la tique du cerf, maintenant appelée la tique à pattes noires, est présente dans notre région – la Montérégie et l’Estrie. Ce qui signifie que nous devons être particulièrement vigilant à Hemmingford, puisque les tiques peuvent transmettre la maladie de Lyme. Le merveilleux printemps hâtif que nous avons connu en mars est venu avec tous les insectes incluant les tiques : nous avons d’ailleurs déjà retiré une tique de notre chien, en mars!
Toutefois, avant de paniquer, il y a des faits à connaître. Même si ce vilain petit insecte est présent chez nous, on a recensé très peu de cas de maladie de Lyme au Canada. Néan- moins, il est préférable de prendre les précautions nécessaire pour limiter notre exposition aux tiques. Voici certaines sug- gestions que l’on retrouve sur plusieurs sites :
- Éviter l’herbe longue et les arbustes. Tondre le gazon régulièrement.
- Se protéger en portant des pantalons longs rentrés dans les bas, des chemises à manches longues et des chapeaux; on peut vaporiser du chasse-moustique contenant du DEET sur les vêtements. Personnellement, je ne recommande pas le DEET et je ne l’utiliserai jamais sur des enfants et des animaux, ni directement sur la peau. Dans tous les cas, toujours lire attentivement l’étiquette avant d’utiliser un chasse-moustique.
- Examen minutieux des personnes et des animaux suite à une promenade dans un lieu propice aux tiques. Utiliser un peigne à puce pour vos animaux pour retirer les tiques qui ne sont pas encore agrippées. Je recommanderais également les gouttes contre les puces et les tiques que l’on applique une fois par mois durant la saison des tiques – consulter votre vétérinaire. On peut aussi se procurer une des nombreuses “pinces à tiques” sur le marché : elles sont plus faciles à utiliser qu’une pince à épiler.
- Décourager la présence de chevreuils et autres animaux sauvages sur votre terrain. Nous encourageons plutôt la présence de ces animaux chez nous (incluant notre polatouche qui est toujours ici) et je marche en sandales dans notre forêt. Je porte donc une attention particulière aux tiques.
Si certaines de ces mesures paraissent un peu exagérées, en particulier les pantalons et les chemises à manches longues en pleine chaleur, le plus important est d’être bien informé. Si vous trouvez une tique sur votre animal ou sur vous-mêmes, voici ce que vous devez faire, selon l’ASPC :
Pour extraire une tique partiellement incrustée dans la peau, il faut la saisir le plus près possible de la surface de la peau à l’aide d’une pince et la tirer doucement vers le haut en évitant d’exercer des mouvements de rotation ou de l’écraser. Il ne faut pas essayer de la brûler ou de l’étouffer. Une fois la tique extraite, il faut nettoyer la plaie avec du savon et de l’eau et la désinfecter avec de l’alcool ou un désinfectant pour usage domestique. Il faut également noter la date et l’emplacement de la morsure et conserver la tique dans un contenant approprié (p. ex. flacon à médicament ou cartouche de film photographique). Pour prévenir le dessèchement du spécimen dans le contenant, il suffit d’y introduire un petit morceau d’essuie-tout humecté d’eau. Les tiques desséchées sont plus difficiles à identifier et à analyser. Si vous hésitez à extraire une tique découverte sur vous ou un membre de votre famille, n’hésitez pas à consulter un médecin. (…) De la même façon, votre vétérinaire peut extraire des tiques sur votre animal de compagnie et vous renseigner sur les traitements requis.
Nous avons fait parvenir plusieurs tiques au Laboratoire na- tional de microbiologie (qui fait partie de l’ASPC), aucune n’a été testée positive pour la maladie de Lyme.
En un mot, il est préférable d’être à l’affût quant à la présence de tiques.
Visiter le site de l’ASPC