La boîte à outils de Henry O’Neill

par Myrna Brandon Paquette
traduction : Yvon Paquette (août 2019)

Parmi nos collections aux Archives on retrouve la boîte à outils qui appartenait à Henry (Harry) Barr O’Neill. Son nom et “I.O.O.F” (Independent Order of the Odd Fellows) sont écrits au pochoir sur le devant du coffre qui contient une multitude de compartiments fabriqués avec une grande précision pour contenir tous les outils nécessaires à son travail d’ingénieur en mécanique. Des photos des outils en place sont incluses, avec l’explication de leurs fonctions.

Lorne O’Neill, fils de Harry Bertram (Bert) O’Neill, hérita de cette boîte à outils. (Le Révérend Lorne O’Neill, de Scarborough, Ontario, un arrière-petit-fils du constructeur de l’Église Unie de Covey Hill (Henry O’Neill Sr.) fut le conférencier à la célébration du centenaire de cette église le 18 mai 1969).

La boîte à outils fut donnée au musée de Gaétan Fortin. Elle fut ensuite achetée par Carol Grégoire et son épouse, Lylliane LeQuellec, qui en firent don aux Archives historiques de Hemmingford en octobre 2012.

Henry Barr O’Neill (Harry) est né le 3 janvier 1866 à Covey Hill, comté Huntingdon, QC. Il était le fils de Henry O’Neill Sénior et de Jane Barr qui décéda dix jours après sa naissance. Il fut élevé par sa grande-tante Susanna O’Neill, fille de William O’Neill. Il épousa Marie Bertha Daniel de Cambridge, Mass., le 15 janvier 1900. Elle était née en Allemagne le 1er mai 1868. Ils eurent trois enfants: Harry Bertram “Bert” (1901-1994), Theodore Marcus (1905-2002) et Dorothy Marie (1906-1998).

Sa carrière est décrite comme suit dans un livre écrit par James Barr et édité par Bert O’Neill en 1914.

“Ayant une préférence marquée pour la mécanique, il devint apprenti dans le métier et plus tard devint l’un des meilleurs ingénieurs en mécanique de la province. Il compléta un cours spécial et obtint un diplôme en génie mécanique. Il suivit aussi avec grand succès un cours de dessin technique. Il fut surintendant en construction dans plusieurs des papeteries les plus importantes du Canada et des ÉtatsUnis, et il fut gérant, pendant plusieurs années, dans un moulin de Montréal, où il inventa et obtint des lettres patentes, pour des équipements qui économisaient de la main d’oeuvre.

En 1890 il traversa le continent, visitant des parents et des amis, en route vers les provinces de l’ouest. Il demeura sur l’île de Vancouver pendant deux ans où il fut chargé de la construction d’un moulin. Il visita l’Exposition Internationale de Chicago en 1893. Au cours des dix dernières années, il a été impliqué dans une des plus grosses compagnies en Amérique dans la manufacture de produits en caoutchouc, travaillant avec le personnel des ventes et aussi du côté mécanique.”

Son père, Henry O’Neill, Sénior, est né à Covey Hill le 9 mars 1835 de William O’Neill et Abigail Sherman. Henry Sénior mourut à Montréal le 22 février 1904 et il a été inhumé dans le cimetière de l’église « Union Church » sur Covey Hill à Havelock, l’église qu’il avait construite en 1870. Il avait un frère, James O., et une soeur, Selena, ainsi que des demis-frères et demies-soeurs Jane (Jeannie), Charles Edward, John et William.

Henry O’Neill Sénior épousa en premier lieu Jane Barr qui mourut dix jours après la naissance de Henry Jr. Et, dix ans plus tard, il épousa Jane Sanders.

Entre 1865 et juillet 1876, Henry Sr. travailla à la manufacture de voitures et comme contracteur en construction et c’est en mars 1870, qu’il fut engagé pour la construction de l’église « Union Church » sur Covey Hill.

Une partie du contrat se lit comme suit: “Ce seizième jour de mars, dans l’année mille huit cent soixante dix, entre John Perry, Samuel Barr, James Barr et William O’Neill, fermiers ; Luke Dewolf, ébéniste ; Alexander Brisbin, marchand ; et Charles Brisbin, propriétaire de moulin, tous de la municipalité de Havelock, administrateurs pour la construction d’un bâtiment pour être utilisé comme église libre sur le terrain de la vieille école, sur le lot No. 30 du premier rang de cette municipalité, de la première partie; et Henry O’Neill du même endroit. Contracteur de la construction mentionnée ci-haut de la seconde partie.”

Le contrat continue: ‘Les parties ci-mentionnées de la première partie, s’accordent pour payer le dit contracteur pour l’érection et la finition du dit bâtiment ci-haut mentionné, la somme de mille quarante-quatre dollars en monnaie courante de la dite province en deux paiements égaux de cinq cent vingt-deux dollars chacun; le premier, le1er juillet qui vient, et le second, le 1er janvier mille huit cent soixante-et-onze.”

Plus d’informations sur les O’Neill peuvent être obtenues aux Archives historiques de Hemmmingford.