Le panais sauvage (Pastinaca sativa)
par Annabel Strate-Friesen et Beryl Tovim (août 2015)
Certains membres de notre communauté ont subi des brûlures chimiques causées par une plante de la famille de la carotte, connue sous le nom de panais sauvage. Cette plante passe son premier été sous la forme de rosettes de feuilles près du sol, et c’est sous cette forme qu’elle se présentait lorsqu’une jeune femme en a vu une en désherbant un jardin.
Il est assez facile d’identifier le panais sauvage quand on peut repérer la rosette de feuilles qu’une longue racine pivotante ancre au sol. Lorsque les conditions sont bonnes, généralement au cours du deuxième été, la plante génère une tige de fleur unique qui se termine par de grandes inflorescences jaunes en forme de parasol à sommet plat appelées ombelles. C’est la seule plante de ce type au Québec.
Le problème avec le panais sauvage est qu’au contact de la sève de la plante, les humains développent une irritation sévère de la peau. Les brûlures se produisent habituellement en stries ou plaques allongées, à l’endroit où une feuille endommagée ou une tige entre en contact avec la peau, avant exposition au soleil. Si la sève pénètre dans les yeux, elle pourrait causer la cécité temporaire ou même permanente. Il est heureux que personne n’ait eu ce genre de réaction sévère dans les environs , nous vous encourageons néanmoins à faire de la prévention.
La meilleure façon de contrôler le panais sauvage est par la détection et l’éradication. Le retrait précoce d’un plant ou d’une nouvelle infestation permettra d’éviter un problème beaucoup plus grave. Quelle que soit la méthode utilisée, le but est d’éviter que les plants ne produisent des semences.
Voici quelques trucs pour éviter les brûlures de panais sauvages:
- Se familiariser avec les plants de panais sauvage et identifier leur milieu.
- Apprendre aux enfants à les reconnaître.
- Apprendre aux jeunes enfants le danger potentiel des plantes vénéneuses.
- Dissuader les enfants de cueillir des fleurs sauvages.
- Porter des gants de jardinage en travaillant autour du panais sauvage.
Bon jardinage et soyez prudents!
Fête des semences
Des amis se réunissent et voilà que Benoît lance l’idée : “ Pourquoi ne pas organiser une fête des semences? “ Ça ne m’en prenait pas plus pour m’investir dans ce projet merveilleux ! Tous les jardiniers rêvent de fleurs, de légumes, de fruits et de semences du patrimoine. Ils recherchent la rareté et l’exclusivité.
Pour les fleurs, dès le mois d’août, je récolte les graines sur les fleurs sèches , certaines en capsules, en aigrettes, en soies, les volatiles sous filets, et je les mets dans des enveloppes en papier bien identifiées dans un endroit sec et aéré. Puis, en septembre et octobre, les graines de fruits et légumes mûrs sont lavées et séchées au soleil quelques jours. Toutes ces semences et graines, je pourrai les semer au printemps suivant en semis intérieur ou en pleine terre.
Partir ses propres semis, c’est s’assurer de la bonne variété et d’avoir ses plants au bon stade pour la plantation au jardin. En somme, une activité facile, agréable, économique, en plus de mettre de l’été dans notre vie quand il y a encore de la neige à l’extérieur! Plusieurs ressources existent pour nous assister dans cette activité, que ce soit à la bibliothèque ou sur le web. Par exemple, l’excellent site des semences du patrimoine: www.se- mences.ca/
L’autre bonne idée vient de Mary: “Et pourquoi pas une bibliothèque de semences: la Grainothèque! Il s’agirait de se créer une réserve de semences de toutes sortes et surtout du patrimoine, ouverte à tous les jardiniers. Ici en Montérégie Ouest, les degrésjours accumulés sont les plus élevés, alors profitons de cette condition exclusive pour essayer des semences plus rares et plus fragiles….
Dès cet été, choisissez vos plus beaux fruits et légumes et commencez à conserver vos semences. Écrivez sur vos enveloppes leurs noms, natures particulières, qualités gustatives, olfactives, visuelles. Puis, en février 2016, vous serez convoqués à une activité de partage de semences durant laquelle sera lancée la grainothèque. Le succès de cette activité dépend vraiment de votre participation alors, surveillez les annonces dans les prochains bulletins Info-Hemmingford et venez en grand nombre à cette nouvelle fête des semences qui nous aidera à faire “fondre” la neige plus rapidement. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter au 247-3548 ou par courriel à lesechalas@ gmail.com.
Carole Lizotte (org.fête des jardins en mai)
Mary Strate, collaboratrice et traduction Anglaise