Gaz de schiste…etc.
par Benoît Bleau (édition juin 2012)
Gaz de schiste : Protégeons notre eau potable!
Partout où se fait de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste, des puits artésiens sont contaminés, la valeur foncière des propriétés fond et des communautés sont détruites. Il faut donc s’y opposer farouchement. Les articles 170 et 235 de la Loi sur les mines du Québec prévoient que les compagnies détenant un permis de recherche de pétrole et de gaz naturel (claim) doivent obtenir le consentement des propriétaires pour accéder et effectuer des travaux sur une propriété privée. Dans le but de rendre cette éventualité plus difficile, le Regroupement inter-régional Gaz de Schiste de la Vallée de Haut St Laurent a préparé des formulaires que vous pourrez remplir en y inscrivant vos coordonnées ainsi que les numéros de lot et de cadastre de votre propriété. Ces formulaires sont disponibles à la bibliothèque de Hemmingford. Parlez-en à vos voisins: L’union fait la force! Pour plus de renseignements: www.regroupementgazdeschiste.com
Guide sur les OGM :
Malheureusement, au Canada il n’existe aucun règlement obligeant les producteurs et transformateurs d’aliments à indiquer si leurs produits contiennent des organismes génétiquement modifiés n(OGM). Par contre, une regroupement d’organismes environnementaux québécois, dont l’Union Paysanne, vient de publier un guide qui permet aux consommateurs de s’y retrouver et de faire de meilleurs choix. Voici le lien vers cette brochure très pratique. Je vais tenter d’en obtenir des copies qui seront disponibles pour consultation à la bibliothèque municipale. www.unionpaysanne.com
Compostage :
C’est l’été et nous produisons toutes sortes de rebuts verts : rognures de gazon, branches, débris de cultures, feuilles mortes. Pensons à composter tout ce que nous pouvons sur notre propre terrain. Ça réduira les coûts de traitement des déchets et vous bénéficierez d’engrais naturel gratuit. Pour des réponses à toutes vos questions concernant le compostage, vous pouvez visiter: www.compost.org. Pour toute information et suggestions, vous pouvez nous contacter par courriel au envir.hemmingford@gmail.com ou téléphone au 450-247-0137.
Être ou disparaître : les abeilles
Vivant dans une région de pomiculture, nous connaissons tous le rôle essentiel des abeilles pour la pollinisation des fleurs. Leur rôle est tel que si les abeilles disparaissaient nous pourrions survivre à peine une semaine.
Depuis quelques années, les apiculteurs de toutes les régions du globe constatent une perte annuelle totalisant 36% de leurs colonies. Les raisons avancées pour ces pertes importantes sont les maladies et la varoase, une mite qui attaque les abeilles. En fait, ces raisons ne sont pas les causes réelles, elles n’en sont que les symptômes. La vrai cause est plutôt l’empoisonnement provoqué par de nouvelles substances chimiques appelées néonicotinoïdes avec lesquelles les Bayers, BASF et autres multinationales de l’agro-pharmacopée inondent les récoltes, les pelouses, les jardins et les arbres de nos cours. Et nous, en utilisant ou en laissant appliquer ces produits sur nos terrains, nous empoisonnons notre environnement et par le fait même, nos enfants!
Pourtant, me direz-vous , utilisés selon les instructions, tous ces pesticides sont homologués pour être sans danger pour les humains et les animaux. Le problème est que les abeilles ne se contentent pas de butiner quelques fleurs, elles doivent en visiter des milliers chaque jour pour jouer leur rôle. L’effet cumulatif jumelé au cocktail de différentes substances qu’elles rencontrent sur leur route est désastreux pour ces petites bêtes. Ajoutez à cela que l’effet des néonicotinoïdes est persistant comme l’était celui du DDT: en effet, ils agissent de façon systémique et se retrouvent dans le nectar, les tiges, les feuilles et les fruits que nous mangeons et avec lesquels nous nourrissons nos enfants.
L’avenir des abeilles, et donc le nôtre, dépend intimement de notre volonté de vouloir faire les choses différemment. Dans notre environnement immédiat, pourquoi ne pas tolérer quelques mauvaises herbes sur nos pelouses et même, encore mieux, transformer progressivement ces dernières en prairies. Pensez-y, moins d’épandage de pesticides, moins besoin d’essence et en prime, plus de temps pour vos activités favorites avec votre famille. Vous pourriez même agrandir votre potager, planter des arbres fruitiers et à noix, inviter des amis ou des parents qui n’ont pas accès à un potager à venir jardiner avec vous. Ce serait une excellente façon de traiter le mal du siècle: le syndrome de carence de nature. Comme nous ne pouvons pas tout produire à petite échelle, nous avons une grande responsabilité face à nos achats. Chaque fois que vous achetez des aliments biologiques ou demandez à votre épicier d’en offrir dans ses étalages, vous contribuez à renverser la vapeur et à donner une chance aux abeilles.
«On dit que pour les abeilles, les fleurs sont une fontaine de Jouvence, et que pour les fleurs, les abeilles sont les messagères de l’amour.» Dennis van Engelsdorp
Émerveillons-nous devant tous les petits détails que nous offre la nature et devenons avec humilité les protecteurs de ces cadeaux du Créateur.
Pour en apprendre plus sur le sujet :
- « L’été, c’est nous autre; élever des abeilles dans sa cours » Durée 2h30, dans la zone radio de Radio-Canada.
- « Si les abeilles disparaissaient, l’homme n’aurait plus que 4 jours à vivre ». Durée 51 minutes sur YouTube.
- A spring without bees (livre)