Le castor
Par Ginette Bars (édition décembre 2011)
Le Castor du Canada (Castor canadensis), est le plus gros rongeur de l’Amérique du Nord, il mesure de 3 à 4 pieds, incluant sa queue et pèse entre 35 et 70 livres. Les couples qui se forment, restent unis leur vie durant et ont une portée annuelle moyenne de 4 petits qui restent avec leurs parents jusqu’à l’âge de 2 ou 3 ans. Ces cellules familiales forment des colonies pouvant atteindre une douzaine d’individus. La longévité du castor dans la nature est de 10 à 12 ans.
L’Être Suprême qui créa cet ingénieur hors-pair de la nature, l’a doté d’attributs extraordinaires qui lui permet à son tour de créer des écosystèmes propices à une faune des plus variées.
- Ses yeux sont munis d’une deuxième paupière transparente, qui les protège sous l’eau tout en lui permettant de voir.
- Ses narines et ses oreilles se referment lorsqu’il plonge pour empêcher l’eau d’entrer
- Sa grosse queue recouverte d’écailles, lui sert de gouvernail dans l’eau, d’appui sur la terre ferme et l’aide à garder son équilibre. De plus elle lui sert de réserve de graisse et de système d’alarme lorsqu’il la tape sur l’eau pour signaler aux autres membres de la colonie la présence d’un danger.
- Son sous-poil dense et la couche de poil supérieure qu’il imperméabilise avec une huile qu’il sécrète lui-même, ainsi qu’une fine couche de graisse sous sa fourrure le protège du froid.
- Ses pattes postérieures palmées lui permettent d’être un habile nageur.
- Ses pattes avant, comme les ratons-laveurs ressemblent à des mains munies de longues griffes. Il les utilise pour le transport des troncs, des branches et pour dégager les mottes de terre et d’herbe qui servent à la construction du barrage et de la hutte.
- Cependant ce qui le caractérise le plus se sont ses longues incisives tranchantes recouvertes d’une couche d’émail orange. Ces dents poussent constamment, s’il s’arrêtait de ronger des arbres, cela lui serait fatal.
Son habitat privilégié est dans la forêt sur les rives des rivières, ruisseaux, lacs et marais entourés principalement de trembles et de bouleaux. Ces travailleurs acharnés, après avoir construit un barrage de branches et de pierres, érigent une hutte très complexe avec des branches cimentées de boue, munie de tunnels, de bouche d’aération et de cham- bres, qui leur sert d’abri et de garde-manger.
Ses prédateurs sont l’homme, la loutre, le loup gris, le coyote, l’ours noir, le pékan, le vison, le lynx et le renard roux. Le castor est sans aucun doute l’animal qui a joué le plus grand rôle dans le développement économique du Canada et la découverte de ses territoires. En effet, les coureurs des bois se sont aventurés de plus en plus loin des rives du Saint- Laurent afin de trapper cet animal pour sa fourrure afin de combler les besoins des européens. Il fût convoité jusqu’à la presque extinction de l’espèse. En 1750 on estimait à 2,000,000 le nombre de castor tués. Heureusement, le gouvernement du Québec adopta en 1934 un décret interdisant le trappage pour une période d’environ 10 ans. Aujourd’hui grâce aux plans de conservation, il prospère de nouveau. De plus, en signe de reconnaissance, le castor a été élevé au rang d’emblème officiel du Canada le 24 mars 1975.
Malgré son utilité, il est souvent considéré comme un animal nuisible à cause des digues qu’il construit, ayant comme conséquence l’inondation de routes ou de terres agricoles. Notre souci premier devrait prendre en considération la conservation de l’espèce et de favoriser la cohabitation. Pour ce faire, avant de faire appel à des mesures drastiques qui doivent être renouvelées constamment, il serait bon de songer à l’utilisation de dispositifs de contrôle du niveau des eaux qui peuvent résoudre les problèmes de façons durable tout en conservant l’habitat du castor. Parmi ces dispositifs il y a le tuyau en T, le tuyau coudé, le pré-barrage ou encore le cube Morency.
Pour obtenir plus d’information sur ces alternatives écologiques vous pouvez consulter les sites suivants: www.rappel.qc.ca www.durasol.qc.ca www.agence-bsl.qc.ca