On organise un ceilidh!
Le nez dans les archives par Mary Ducharme (édition août 2011)
Vous êtes Irlandais de Hemmingford? Parlez-nous de vos ancêtres! Vert et Orange!
Des bénévoles des Archives vous invitent à collaborer à la tenue d’un ceilidh irlandais cet automne : exposition historique, photos, illustrations, histoires, musique et danse.
Au milieu du XIXe siècle, armés de masses et de marteaux, des hommes, engagés des seigneurs anglais, détruisent les bâtisses des petites fermes et les familles ne peuvent plus y revenir. Il y a mieux à faire avec les terres que de les louer! Et si l’imposition d’un loyer plus élevé que la capacité de payer du petit fermier ne fonctionne pas, on utilise des méthodes plus énergiques.
Après la répression sanglante de Cromwell, des lois draconiennes interdisent aux catholiques de se scolariser, de posséder des terres, d’être élus, d’avoir une profession ou de pratiquer leur religion. À la fin, les catholiques sont propriétaires d’à peine cinq pour cent de leurs terres. En guise de riposte, ils forment de violentes sociétés secrètes. Les protestants réagissent et font de même. Chaque groupe vit dans la crainte bien fondée d’être massacré par l’autre. Dans cette atmosphère politique, économique et religieuse empoisonnée, la brûlure de la pomme de terre entraîne la famine. Dans les années 1840, un tiers de la population irlandaise meurt ou émigre.
Alors que la nourriture est exportée vers l’Angleterre, les pauvres sillonnent les campagnes, laissant leurs morts le long des routes, la bouche tachée de vert à force d’avoir mangé de l’herbe. Ils envahissent les asiles des pauvres et les villages. Des bateaux bondés de malades mettent le cap sur le Canada et les États-Unis, débarrassant les seigneurs de ces indésirables. Dans leurs nouveaux pays, les réfugiés impuissants sont rarement bien accueillis.
L’histoire des colons irlandais de Hemmingford gagnerait à s’enrichir des histoires personnelles de ceux qui sont venus ici avant, pendant ou après la Grande Famine.
Pourquoi sont-ils venus, au juste? Connaissez-vous le nom de leur bateau? Où se sont-ils installés? Qu’ont-ils raconté une fois établis? Que faisaient-ils? Qu’ont-ils apporté en fait de musique, de contes, de langue, de croyances?
Quand elle concerne nos ancêtres, l’histoire nous touche profondément. Elle jaillit de la page pour nous habiter. Elle ouvre de nouvelles perspectives sur le passé et le présent. Communiquez avec nous le plus tôt possible et parlez-nous de l’histoire de vos ancêtres. mducharme117@sympatico.ca